vendredi 17 février 2012

Jean LOBIOS - Téléphoniste aux Tranchées


Saint-Avit - Moissac

Jean LOBIOS, fils de Marc et de Marie BAUJAC, est né à Moissac le 17 septembre 1889. Ses parents sont cultivateurs à St Avit, lui sera charpentier.  Il fera son service militaire de 1910 à 1912 dans l’artillerie, au 23e Régiment de Toulouse. Il rentrera dans ses foyers les 25 septembre 1912, 1er canonnier servant, certificat de bonne conduite en poche. « Bon à marier » diraient les « vieux » du pays.
La mobilisation du 1er aout 1914, le rappelle sous le drapeau du 23e RAC où il arrive « au corps » le 3 août, affecté à la 1ère batterie.  Il embarque à la gare de Reynal de Toulouse avec son régiment le 6 aout à 20 h 30, direction TROYES puis VALMY où il débarque 2 jours plus tard.
 Son premier cantonnement est à Virginy,  dans la Marne. Du 10 au 21 aout, les marches successives le conduiront jusqu’en Belgique à Lambermont-Florenville (ville frontalière à 90 km de Virginy) Le régiment d’artillerie effectuera dès le lendemain ses premiers réglages. Les jours suivant et jusqu’au 30 septembre, le régiment effectue des tirs mais recule, passe la Meuse sur un pont de bateaux (le 26).  Le 27 aout la 1ère batterie essuie un feu nourrit de l’artillerie allemande.  Le régiment couvre la retraite de la 67e brigade.
Suivre le parcours de Jean LOBIOS jusqu’à son décès en février 1915 est délicat. Sa fiche matricule ne mentionne que son arrivée au corps et son décès 6 mois après. Le parcours du 23e RAC dans les journaux de marches et opérations nous en donne une idée. Il est peu probable qu’il ait eu des permissions ou qu’il soit resté au dépôt de Toulouse durant ces premiers mois.
Sur sa fiche matricule, la mention « aux armées : cd* du 3 aout 1914 au 18 février 1915 » nous informe qu’il a passé la durée de son engagement au front, ou du moins dans les secteurs à risque.  On peut donc estimer qu’il ait « participé » à la bataille de la Marne en septembre (du 5 au 13 septembre), puis qu’il ait suivi les opérations, s’installant dans la région de Perthes-les-Hurlus fin septembre.  On ignore également à quel moment, le jeune soldat, 1er canonnier servant a été affecté aux téléphones de tranchées.
(*) cd = campagne double.
JMO 23e RAC - 1ere Batterie (cliquer pour agrandir)
 
Le jeudi 18 (février) les JMO annonce la mort du Cr. LOBIOS, téléphoniste aux tranchées.

Par décret du 5 mars 1920, JO du 14 mars 1920, est décernée à Jean LOBIOS la Médaille Militaire. « Téléphoniste aux tranchées de première ligne, tué à son poste le 18 février 1915 » Il avait 25 ans et ne laisse aucune descendance directe.


Le 26 août 1920, son frère cadet, Fernand (1891), épouse à Saint Paul d’Espis Noélie MOUSSAC.


Sources :
Archives du Tarn et Garonne. (fiche matricule) et Archives en ligne (Etat civil)
Site SGA Mémoire des Hommes (JMO du 23e RAC). 

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