(1ère partie)
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Jean Joseph DESCLAUX et son
fils Georges Antoine, seront confrontés aux deux grands conflits de ce
20e Siècle. Ce sera le lot de nombreuses familles, parfois touchés
cruellement. Rescapés ou survivants de
la première guerre mondiale, mutilés ou blessés de guerre, ils ont été touchés
à nouveau à travers leurs enfants durant la seconde. Beaucoup se battront, jusqu’au bout,
s’investiront dans la lutte, la résistance.
Jean
Joseph DESCLAUX, né le 1er avril 1883 à Moissac, fils de Jean Baptiste et d’ HONORÉ Marie, est
mobilisé et rejoint son régiment de réserve, le 81e Régiment
d’Infanterie de Narbonne. Il a alors 31
ans. Il passe au 353e Régiment d’Infanterie (73e
Division) le 3 Octobre suivant. Il rejoindra le front quelques jours plus tard
le 10 octobre.
Extrait du Registre matricule :
- « aux armées intérieures du 10 août au 9 octobre 1914 »
- « aux armées du 10 octobre 1914 au 21 juillet 1918 ».
le 353e RI reste sur cette ligne de front jusqu’en août 1915. Souvent arrêtés par la forte opposition
Allemande, les bataillons renforcent leur position et préparent les assauts
suivants. Les pertes sont quotidiennes.
Pancarte actuellement au bois-le-Prêtre (transcription). |
Au milieu coule une fontaine, la fontaine du père Horion (ou Hilarion). Lieux où Français et Allemands respectaient une trêve pour l’approvisionnement.
Le 1er septembre 1915, le 353e est enfin mis au
repos jusqu’au 20 dans la région de Toul. Un long repos qui l’a probablement ramené chez
lui, à Moissac.
·
« Passé au 10e Régiment de génie le 1er octobre 1915,
décision du grand quartier général du 29 septembre 1915 » (extrait fiche
matricule)
Il rejoint sa nouvelle affection le 14 octobre suivant.
Jean DESCLAUX rejoint donc les sapeurs du
génie. Ne connaissant pas sa compagnie d’affectation,
il m’est impossible de le situer précisément dans les mois à venir. Le 10e RG est présent sur tout le
front (Historique
10e RG)
Leur travail est pénible. De la
construction de tranchées, boyaux, et abris, aux assauts en premières lignes
pour couper les fils barbelés puis attaque des tranchées ennemies. Le génie
prépare aussi l’avancée de l’artillerie, construction de passerelles pour les
hommes, de ponts pour le matériel, souvent sous les feux adverses. Les mois,
puis les années passent. Les hommes s’épuisent dans la boue ou dans la canicule
estivale. La guerre s’enlise.
Le 5 août 1917, il est cité à l’ordre du régiment (N°220)
·
« Du
27 juin au 20 juillet 1917, chargé d’assurer un service de matériel dans un
secteur particulièrement exposé au bombardement de l’ennemi a rempli sa mission
avec le plus grand dévouement ». (extrait fiche matricule)
LE 21 juillet 1918, il est intoxiqué par gaz au bois de Chamoix dans
l’Aisne. Évacué, il rejoindra « l’armée intérieur » le 20 septembre, deux mois avant l’armistice.
L’armistice ne signifie pas le retour à la maison pour tous les
hommes. La campagne de Jean se termine le 17 mars 1919, décoré de la Croix de
Guerre avec étoile de Bronze.
De retour à Moissac, il se marie avec Inès BARRACHIN, dont il aura un fils
unique, Georges Antoine, né à Moissac le 11 août 1920. Il y reprend son activité
de menuisier.
Sources :
Archives Départementale de Montauban :
Etat-Civil, Fiche matricule.
Historique du 353e Régiment d’Infanterie :
Site de Jean Luc DRON « Historique des Régiments de ligne ». http://jeanluc.dron.free.fr/th/historiques.htm
Historique du 10e Régiment du
Génie : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63280496/f1.zoom.r=.langFR
Photo 1 : Transcription d'une pancarte (vu sur le site "FORUM Page 14/18" Merci par avance à celui qui pourra me donner la photographie de cette pancarte avec droit d'utilisation.
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