mercredi 2 octobre 2013

DESCLAUX, père et fils

(1ère partie)
 

Jean Joseph DESCLAUX et son fils  Georges Antoine, seront confrontés aux deux grands conflits de ce 20e Siècle. Ce sera le lot de nombreuses familles, parfois touchés cruellement.  Rescapés ou survivants de la première guerre mondiale, mutilés ou blessés de guerre, ils ont été touchés à nouveau à travers leurs enfants durant la seconde.  Beaucoup se battront, jusqu’au bout, s’investiront dans la lutte, la résistance.

 
Jean Joseph DESCLAUX, né le 1er avril 1883 à Moissac,  fils de Jean Baptiste et d’ HONORÉ Marie, est mobilisé et rejoint son régiment de réserve, le 81e Régiment d’Infanterie de Narbonne.   Il a alors 31 ans. Il passe au 353e Régiment d’Infanterie (73e Division)  le 3 Octobre suivant.  Il rejoindra le front quelques jours plus tard le 10 octobre.
 


Extrait du Registre matricule :
  • « aux armées intérieures du 10 août au 9 octobre 1914 »
  • « aux armées du 10 octobre 1914 au 21 juillet 1918 ».
Le régiment est alors en Lorraine depuis fin septembre, entre  Lironville et Pont-à-Mousson (Meurthe et Moselle) où il est engagé dans le combat du Bois-le-Prêtre 

le 353e RI  reste sur cette ligne de front jusqu’en août 1915.  Souvent arrêtés par la forte opposition Allemande, les bataillons renforcent leur position et préparent les assauts suivants. Les pertes sont quotidiennes.
Pancarte actuellement au bois-le-Prêtre (transcription).

 
Au milieu coule une fontaine, la fontaine du père Horion (ou Hilarion). Lieux où Français et Allemands respectaient une trêve pour l’approvisionnement.
 
Le 1er septembre 1915, le 353e est enfin mis au repos jusqu’au 20 dans la région de Toul.  Un long repos qui l’a probablement ramené chez lui, à Moissac.
·         « Passé au 10e Régiment de génie le 1er octobre 1915, décision du grand quartier général du 29 septembre 1915 » (extrait fiche matricule)
Il rejoint sa nouvelle affection le 14 octobre suivant.


Jean  DESCLAUX rejoint donc les  sapeurs du génie.  Ne connaissant pas sa compagnie d’affectation, il m’est impossible de le situer précisément dans les mois à venir.  Le 10e RG est présent sur tout le front (Historique 10e RG)
 
 Leur travail est pénible. De la construction de tranchées, boyaux, et abris, aux assauts en premières lignes pour couper les fils barbelés puis attaque des tranchées ennemies. Le génie prépare aussi l’avancée de l’artillerie, construction de passerelles pour les hommes, de ponts pour le matériel, souvent sous les feux adverses. Les mois, puis les années passent. Les hommes s’épuisent dans la boue ou dans la canicule estivale. La guerre s’enlise.
 
Le 5 août 1917, il est cité à l’ordre du régiment (N°220)
·         « Du 27 juin au 20 juillet 1917, chargé d’assurer un service de matériel dans un secteur particulièrement exposé au bombardement de l’ennemi a rempli sa mission avec le plus grand dévouement ». (extrait fiche matricule)
 
LE 21 juillet 1918, il est intoxiqué par gaz au bois de Chamoix dans l’Aisne. Évacué, il rejoindra « l’armée intérieur »  le 20 septembre, deux mois avant l’armistice.
 
L’armistice ne signifie pas le retour à la maison pour tous les hommes. La campagne de Jean se termine le 17 mars 1919, décoré de la Croix de Guerre avec étoile de Bronze.
 
De retour à Moissac, il se marie  avec Inès BARRACHIN, dont il aura un fils unique, Georges Antoine, né à Moissac le 11 août 1920. Il y reprend son activité de menuisier.
 
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Sources :
Archives Départementale de Montauban : Etat-Civil, Fiche matricule.
Historique du 353e Régiment d’Infanterie : Site de Jean Luc DRON « Historique des Régiments de ligne ». http://jeanluc.dron.free.fr/th/historiques.htm
 
Photo 1 : Transcription d'une pancarte (vu sur le site "FORUM Page 14/18"  Merci par avance à celui qui pourra me donner la photographie de cette pancarte avec droit d'utilisation.
 


 

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